Prix LITRA 2016
Les gagnants du Prix LITRA de cette année ont été distingués à l'occasion de la 80e assemblée générale de LITRA.
Pour son travail de master à l'Institut de la planification des transports et des systèmes de transport de l'EPF de Zurich, Dominic Stucki a mis au point une stratégie à long terme pour le trafic Grandes lignes à l'horizon 2050 qui couvre la future demande de mobilité sans favoriser le mitage du territoire. A cet effet, il a commencé par créer un système-cible de 20 indicateurs sur les thèmes principaux « Coordination du développement territorial et des transports », « Développement durable de l'infrastructure et de l'offre » et « Accroître la compétitivité de la Suisse ». Ce système-cible est appliqué à cinq stratégies à long terme qui pondèrent différemment les critères de vitesse moyenne, de densité de la cadence et d'accès facilité aux TP. La variante la plus convaincante s’avère être un concept visant à dissoudre partiellement les nœuds de cadence dans les centres. Des possibilités de correspondance sont créées à proximité des grandes gares principales, qui permettent une circulation tangentielle de certains trains rapides et l'inclusion de zones de développement importantes. Cette mesure parmi d'autres permettrait d'obtenir les augmentations de capacité nécessaires et de raccourcir nettement les trajets depuis et vers les centres moyens et les sous-centres. Avec le développement de ses cinq stratégies à long terme et leur analyse minutieuse dans le cadre d'un système-cible qu'il a mis au point lui-même, Dominic Stucki livre une contribution notoire et des alternatives précieuses à la planification des TP suisses à l'horizon 2050.
Des opportunités de développement à proximité des gares dans des communes de diverses tailles et leur contribution au renforcement des noyaux régionaux
Giovanni di Carlo a analysé pour son travail de master à l'Institut de développement du territoire et du paysage à l'EPF Zurich le potentiel de développement des gares dans les petites et moyennes communes de Suisse. Alors que les entreprises ferroviaires ont investi avant tout ces dernières années dans des sites aux alentours des grandes gares, les opportunités dans les gares et communes plus petites n'ont guère été prises en considération. Dans la partie quantitative de son travail, Giovanni di Carlo étudie des sites situés à proximité des gares dans un total de 543 communes et y analyse les possibilités en termes de zones à bâtir, de constructibilité et de surface. Au moyen d'une étude de cas, il établit où des synergies peuvent être créées entre les sites proches des gares et le noyau de la région. Son travail montre que les communes de taille moyenne présentent le plus de surfaces à développer et que celles-ci sont plutôt de petite taille et souvent rapidement constructibles. Ces sites peuvent se révéler intéressants, puisqu’ils permettent de réaliser rapidement des projets, qu’ils se situent souvent entre la gare et le centre et qu’ils sont ainsi susceptibles de créer d'importantes synergies. Le travail de Giovanni di Carlo apporte un éclairage sur un aspect du développement territorial et de l'urbanisation auquel peu d'importance avait été accordée jusqu’à présent. Il utilise avec brio des données GIS pour rechercher les surfaces constructibles potentielles à proximité des gares. Son travail présente des incitations importantes pour l'aménagement du territoire hors de l’essor des grands centres.
Mise au point d'un instrument de conseil pour l'achat de bus électriques
Michael Brack et Gzim Kryeziu ont mis au point pour leur travail de bachelor à la ZHAW School of Engineering un instrument de conseil pour l'achat de bus à propulsion électrique. L'outil doit permettre de comparer l'achat de bus hybrides, à pile à combustible ou à batterie à celui de bus diesel traditionnels. Les critères considérés sont les frais globaux (par exemple prix du diesel, prix d'achat, frais d'entretien), de même que certains aspects qualitatifs tels que la faisabilité dans l'exploitation quotidienne, les effets sur l'environnement ou encore la flexibilité dans l'utilisation. La modélisation montre que le bus diesel est clairement le véhicule le plus avantageux dans les conditions actuelles. Les bus hybrides et à batterie coûtent environ 25% plus cher et les bus à pile à combustible deux fois plus cher. La flexibilité d'exploitation parle en faveur des bus diesel, hybrides et à pile à combustion, tandis que les émissions penchent plutôt en faveur des piles à combustion et des batteries. Dans leur travail, Michael Brack et Gzim Kryeziu ont mis au point un instrument de conseil axé sur la pratique pour l'achat de bus électriques, qui permet de tenir compte des conditions-cadres d'exploitation et de la possible évolution des prix.